Skins épisode 2.03 "2.3- Sid"

/ 16

Je n'ai pas vraiment d'opinion homogène sur cet épisode qui est pour moi divisé en deux parties : la première assez longue et plutôt inintéressante car trop centrée sur les parents de Sid et la seconde excellente. Mais on final on comprend que le début était une simple manière d'introduire la situation pour ensuite aboutir à la mort du père de Sid. Parce que oui, le père de Sid meurt et c'est assez imprévu d'ailleurs. Ce qui est intéressant dans cet épisode c'est qu'il traite plus des liens entre les deux parents de Sid plutôt que ceux qui réunient Sid avec ses parents, puisque ça a déjà été fait dans le 1.05. D'ailleurs j'ai pas pensé à ce problème là mais c'est vrai que les scénaristes doivent changer le nom de leurs épisodes puisque là c'est le deuxième épisode centric sur Sid tout seul donc évidemment pour ne pas avoir deux fois le même titre d'épisode, ils ont dû ajouter "2.3-" avant, enfin si j'ai bien compris c'est l'utilité de ce préfixe.

Comme je l'ai dit, les premières vingt-cinq minutes (environ) de l'épisode se concentrent sur la présentation de la situation tendue entre le père de Sid, la mère et le grand-père. Donc Sid est un peu outsider de tout ça, jouant en quelque sorte le rôle du médiateur si la situation dérape comme c'est souvent le cas dans Skins. Et je me suis même demandé pourquoi c'était un Sid centric tellement il est peu impliqué dans ce bordel familial. Mais j'ai jugé trop vite puisque la seconde partie traite habilement des conséquences de la mort soudaine de son père dont ses derniers mots à son père (aka le grand père de Sid) étaient des mots pas très sympas. Je sais plus si c'est des insultes, mais très certainement. C'est Skins après tout ! J'ai bien aimé le développement apporté à la relation Sid / Tony qui permet de crever un peu l'abcès et d'appaiser la situation difficile qu'ils passaient (dit comme ça, on dirait qu'ils forment un couple). Ce qui est bien aussi avec Sid c'est que l'émotion passe avant tout par le regard et vous savez à quel point je kiffe cette méthode de développement psychologique de ressentiment intérieurement câché slash expressif de protagonistes. C'est cool tout ça. Pour décrire l'intrigue familiale de l'épisode, je dirais première partie assez saoulante parce qu'on s'en fout un peu de la relation entre père de Sid et grand-père de Sid mais deuxième partie plus drama et plus kiffante. J'adore quand je parle comme ça, trop trippant de la mort qui tue. On remarquera quand même l'évolution exemplaire des relations familiales dans Skins puisque Sid et son père sont arrivés à une relation saine et posée.

C'est pas tout dans l'épisode et apparemment chaque centric sur Sid doit mettre en valeur le désespoir du personnage parce que là il n'a plus d'ordi portable car en moment de colère il l'a bousillé. Franchement c'est pas bien ça. Il va plus pouvoir communiquer avec Cassie. Donc je viens à la deuxième intrigue de l'épisode qui tourne autour du flou qui entoure le couple. Enfin c'est flou pour Sid, nous on sait exactement ce qui se passe. Sid et Cassie communiquent par l'intérmédiaire d'un chat qui fait également webcam et Sid voit Cassie en petite tenue qui se dirige vers un mec allongé sur un lit et évidemment c'est mauvais signe. Ca veut dire qu'elle le trompe mais en fait pas du tout. Le type en question est gay et puis Cassie ne couche pas avec lui. Mais ça Sid ne le sait pas. Ah un noeud dramatique et romantique qui n'est pas si grave que les deux trouvent un terrain d'entente. J'aime bien quand les clashs se règlent vite dans Skins, c'est en général comme ça que ça se passe. Ca permet de ne pas avoir une situation lourde pendant trop longtemps. Bref, des montagnes à surmonter pour Sid et Cassie et c'est bien fun à suivre leur intrigue. Je vire du côté shipper avec ces deux et j'adore les deux personnages donc manque plus que le sexe pour donner un côté plus trash et "Skins-ien" à leur relation. 

Pas mal également la scène entre Anwar et Sketch qui sont pris en flagrante séance de sexe par la mère de Sid dans la chambre de Sid.

En bref : La saison 2 suit les mêmes codes que la saison 1 mais en plus sombre sans ce que soit larmoyant, lourd ou dépressif et la série marque de nouveau un point. C'est modéré, c'est attachant, c'est du développement par le regard, c'est du Skins que j'aime avec des twists inattendus mais pas tirés par les cheveux. Tout ce qui faut pour rendre un épisode réussi.