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Unit-E
25 janvier 2009

Desperate Housewives : soap insipide ou divertissement honnête ?

Je profite de la grève des scénaristes l'absence d'inédit de DHW cette semaine pour faire un article de réflexion sur la série après 100 épisodes, rien que ça. C'est sûrement la série que je critique qui a le plus changé depuis ses tout débuts, avec Dexter notamment. Qu'est devenue Desperate Housewives désormais ? Vulgaire soap sans la touche déjantée des débuts ou a-t-elle gardé le ton satirique qui lui correspondait tant ? Peut-on encore apprécier un épisode de DH en saison 5  ? Toutes ces questions auxquelles je tenterai de donner une réponse dans un article entièrement subjectif auquel je vous invite à laisser vos commentaires si vous le souhaitez.

Alors je vais parler pour moi tout au long de l'article mais je tenais juste à dire que Desperate Housewives est encore une des rares séries que je suis dont l'enthousiasme est resté intacte. Alors certes l'addiction de la saison 1, cette facilité à enchaîner les épisodes - 3, 4 à la suite - sans s'ennuyer ni regarder l'heure incessamment est absente mais chaque lundi j'attends avec plus au moins d'impatience l'inédit de DH, que l'épisode de la semaine précédente ait été bon ou mauvais. Grace à ça, c'est vraiment une série que je classe parmi les (guilty)-pleasures sériels, les séries "pop-corn" dont l'appréciation du moment passé devant l'épisode en question ne dépend pas de la qualité de ce dernier. Je m'explique : je dis honnêtement que j'ai rarement passé un mauvais moment devant un épisode de Desperate Housewives toutes saisons confondues, même moyen. Ca reste une partie de plaisir, un réel divertissement honnête, 42 minutes de la semaine qui permettent de détendre et dont je me passerai difficilement en fait, peu importe la qualité de la saison.
Rien que le fait que ce soit Desperate Housewives représente un avantage en soi : indéniablement, je me suis attaché aux héroines, aux actrices et à l'univers du show (même si les héroines sont devenues plus antipathiques qu'en saison 1 c'est certain et assez évident malheureusement) et cela est suffisant pour que je passe un bon moment. Je dirai plutôt "j'ai passé un bon moment parce que c'était Desperate Housewives" plutôt que "j'ai passé un mauvais devant tel épisode de DH parce qu'il était médiocre". Petite parenthèse, je le ressens aussi avec la saison 2 de Gossip Girl, même les épisodes médiocres ont du mal à me faire regretter d'avoir vu l'épisode en question parce que je me suis attaché à la série, aux personnages et à la formule narrative. Sauf si dans ce cas l'épisode est réellement mauvais et soporifique à un point inquiétant.

Donc Desperate Housewives est réellement devenue une valeur sûre parmi les séries que je regarde : c'est difficile de s'en passer et c'est difficile d'expliquer pourquoi aussi. Parce que sur papier tout me pousserait à arrêter la série : les personnages ne sont plus ce qu'ils étaient en première saison, la touche satirique a disparu, il n'y aucune notion de prise de risque. Mais la série reste divertissante, même si les héroines n'évoluent pas, même si on reste toujours dans le même type d'intrigue pour chaque housewife : les gosses de Lynette, la beauté de Gabby, l'égocentrisme de Bree et la vie amoureuse de Susan. C'est vraiment devenu le genre de série, exactement comme Gossip Girl, où j'arrive plus facilement à passer à côté des défauts d'écriture, la redondance dans les intrigues pour apprécier l'intention divertissante de la série. C'est un pur divertissement, c'est tout. Cela dit, même si elles n'en sont pas au même stade, je tiens à dire que Gossip Girl traite beaucoup mieux l'évolution de ses personnages que Desperate Housewives. Dans la saison 2 en tout cas. C'est en soi un peu comme Californication : il y a des défauts, facilement pardonnables du moment que la série arrive à détendre et faire passer un bon moment de façon presque officielle et garantie.

Par contre, je comprends qu'il y ait cette frustration comme quoi la série peut aller plus loin. L'arnaque Ida Greenberg dans la saison 4 m'avait mis sur les nerfs à l'époque tellement c'était ridicule. Bon, en saison 5, il y a moins eu cet effet-là avec l'épisode événementiel sûrement parce qu'on avait compris que les scénaristes "n'ont pas de couilles", la déception était désormais prévisible. Je ne pense pas qu'il doit y avoir un événement très marquant pour relancer l'intérêt de la série, il faut simplement qu'elle retrouve le ton qu'elle optait dès le départ en saison 1.
Je me permets l'analogie avec Weeds (dont je n'ai pas encore vu la saison 4) car on a beau avoir critiqué la saison 3 et même si, il est vrai, c'est la saison la moins travaillée, les tons satirique et déjanté, le travail de génie sur le dialogue sont restés intacts, ce qui a rendu la série toujours facilement regardable, malgré la baisse de qualité pas forcément évidente à première vue. Puis bon Weeds et Desperate Housewives sont deux séries à mi-chemin entre la comédie et le dramatique donc c'est assez comparable.
Donc avant de relancer l'"'intérêt" de la série avec des solutions évidentes (un incendie, une tornade, tuer un personnage principal par exemple), je pense que la série ne perdrait pas à retrouver son timbre, sa signature avec cette fameuse satire de la banlieue américaine mieux exploitée qu'actuellement. Ce serait déjà un point positif et ce qui manque réellement à la série, même si de nouveau c'est pas un défaut qui porte tellement préjudice à la série après 5 saisons.

Bref, malgré la baisse de qualité évidente, les fameux "que fait-on de ce personnage maintenant ?" qui se ressentent à travers l'écriture affaiblie - et des dialogues trop plats - je tenais à dire que Desperate Housewives reste et restera (du moins je l'espère) pour moi une série qui se regarde facilement, sans trop de prise de tête et qui, si on fait l'impasse sur ses faux-pas scénaristiques, réussit à offrir 42 minutes de divertissement potable chaque semaine. Donc du moment qu'à chaque fin de semaine je suis plus au moins enthousiaste à l'idée de voir un épisode inédit de la série, je pense que la série garde une partie de son efficacité pour ma part et permet d'être appréciée pour ce qu'elle est : une série récréative qui détent dans une atmosphère familières avec des touches dramatiques qui plaisent souvent. Tout comme Weeds (qui est de bien meilleure qualité néanmoins), c'est un "exploit" que peu de séries arrivent à garder avec la longueur : pour la majorité des séries, la qualité baisse, l'intérêt qu'elles suscitent aussi en conséquence. Dans DH, je parle pour moi, mais la passion ne diminue pas autant que la qualité.

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Commentaires
D
Desperate Housewives, j'avais commencé la saison 1, un peu avant tout le buzz autour du show. Au début, c'était certes plaisant, ça me détendait un peu après un épisode de The Shield ou Six Feet Under. Le cast s'en donnait à coeur joie et on avait le droit à des intrigues légères mais amusantes. Un bon mélange entre drama et comédie, porté par un cast plutôt pas mal (en particulier Felicity Huffman et Nicolette Sheridan). Et puis très vite, la machine s'est enrayée...<br /> <br /> Porté par un succès démesuré (surtout en France où DH tient de plus en plus du phénomène de mode), la série a gagné en prétention et perdu en qualité. Les intrigues ont commencé à tourner en rond, les personnages sont devenus crispant (Susan est un boulet, Gaby m'insupporte, sans parler de Bree) et à partir de la deuxième saison, on a eu le droit à un enchaînement d'épisodes ennuyeux, répétitifs et sans continuitié. Les mystères ont perdu de leur saveur, tout comme Wisteria Lane, que j'ai très vite déserté (au début de la troisième saison). <br /> <br /> Ton article est intéressant, mais ne m'a pas donné envie d'y replonger. J'aimais bien quand les quatres DH plus Eddie étaient réunis, mais je ne supporte pas leurs intrigues séparés, c'est comme si elle ne se connaissait pas. Rempli de clichés, DH n'a plus rien pour me séduire et est mille fois surestimé. Et puis qui peut encore supporter les musiques crispantes et la voix-off de Mary Alice ?
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