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Unit-E
20 janvier 2009

Breaking Bad épisode 1.03

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Pfiou, c'était intense ! Breaking Bad me fait vraiment penser à Mad Men tellement leur narration est semblable, je l'avais dit dans la critique de l'épisode précédent : c'est beaucoup plus difficile de résumer l'épisode qu'avec d'autres séries tellement il joue beaucoup plus sur le ressenti des personnages que les intrigues. Contrairement à d'autres séries où on a vraiment une intrigue par personnage ou groupe de personnages. C'est très subtil et on atteint le paroxysme de la maîtrise quand on voit que l'épisode est rempli et complet sans qu'on ait l'impression qu'une scène soit de trop.
J'ai préféré cet épisode au précédent. Alors c'est clairement pas une série à regarder n'importe quand, tout comme à mon avis Mad Men n'est pas une série à regarder n'importe quand pour des raisons différentes mais quand on s'y met, on y est. C'est très facile de se concentrer et de plonger dans l'épisode vu l'intensité des événements et la finesse de l'écriture.

Je vais peut-être commencer par ce qui m'a le moins intéressé, c'est l'histoire avec Skyler et son fils. Elle pense qu'il se drogue donc elle prend contact avec un agent de la DEA pour qu'il lui fasse comprendre les dangers de la marijuana à son âge mais bon, vu que c'est à la base un grand quiproquo vu que Skyler cherchait à comprendre les dangers de la drogue pour son mari cancéreux, c'est peu intéressant. J'ai pas trop compris l'intérêt de l'histoire même si on voit vraiment que la série va jusqu'au bout dans le glauque, notamment pendant la scène où l'agent en question mène Walter JR dans un quartier apprauvri où se cotoient prostituées, junkies dans des chambres de motel enneigées jusqu'au centimètre carré. C'était moyen mais pas forcément dispensable.

Du côté de Walter et Jesse, c'est plus correct. On est dans la pure suite de l'épisode précédent et on commence l'épisode avec le fameux nettoyage du bain de sang dans lequel se sont mis les personnages. Ca fait penser à True Blood avec l'explosion des vampires tellement les analogies sont frappantes. Bon, l'intrigue prend du temps à exploiter son vrai potentiel mais le tout est globalement d'un niveau assez élevé, bien plus élevé qu'à l'épisode précédent. Avec le temps je m'identifie vraiment aux personnages, la série évolue, c'est bon signe.

Là aussi, contrairement à d'autres séries, c'est vraiment des scènes qu'on garde en tête vu que Breaking Bad joue beaucoup la carte de la psychologie. Pas mal de scènes dérangantes. Une en particulier qui est très très longue quand Walter discute avec Krazy 8 dans le sous-sol.
Les dialogues sont justes, les relations prennent de l'épaisseur, notamment celle entre Walter et Krazy 8 qui est importante vu que Walter lui a avoué qu'il souffre du cancer alors qu'il l'a même pas annoncé à sa propre famille. C'est du très bon là aussi.
Les deux scènes qui suivent sont très poignantes, assez brillantes en soi.

Celle dans la cuisine avec l'assiette saisit, littéralement. Puis celle où il tue (enfin) Krazy 8 également. Ca m'a fait directement penser à une scène dans Eden Lake quand l'héroine plante le bout de verre dans le cou du gamin qui a tué son fiancé (ironiquement, on a ici le bout d'assiette qui manquait à Walter) dans un moment de haine puis l'aide à vaincre l'hémorragie en le posant contre elle. C'est très réaliste.
C'était poignant, brillant ici. La manière dont les réactions de Walter se manifestent relève vraiment de l'excellence tellement c'est fort : Walter se rend compte qu'il lui manque un bout de l'assiette, il réalise qu'il doit mettre fin à la vie de Krazy 8 qui la possède évidemment, il se retourne et dès qu'il se rend compte que Krazy 8 peut le tuer à n'importe quel moment, l'étrangle et demande pardon. C'est vraiment le genre de situation où le protagoniste n'a qu'une seule option : c'est fascinant.

Le cliffhanger est assez bon aussi avec Walter qui a quelque chose à dire à sa femme. Le cancer ou sa collaboration avec Jesse, carrément autre chose ? Il me hâte de voir la suite.

En bref : Breaking Bad exploite tout son potentiel dans cet épisode de haute volée qui est lourd à digérer, lourd à visionner mais à la qualité d'écriture indéniable. Très belle réalisation aussi à noter, j'en ai parlé dans la critique de l'épisode précédent.

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